le 1er décembre 2023

Conférence privée « Tamara de Lempicka » par Cécilia Auber

« Mon but : ne copie jamais. Crée un nouveau style, clair, des couleurs lumineuses, et perçois l’élégance dans tes modèles. » (Tamara de Lempicka)

Tamara de Lempicka, une figure du tout-Paris, et même du gotha international. Une aristocrate, émigrée polonaise, qui s’est fait un nom dans la peinture. Notre quatorzième conférence sera animée par Cécilia Auber et nous amène dans l’univers de Tamara Lempicka, qui non seulement joue aussi le rôle de sa vie, mais aussi celui de la femme libérée, sans tabou et qui construit sa légende et personnage de femme peintre.

Tamara de Lempicka

Elle aimait le champagne, les bijoux, les fourrures, les toilettes de Poiret et de Chanel. D’une élégance racée digne de Greta Garbo ou de Marlene Dietrich, Tamara de Lempicka (1898–1980) est une artiste et personnalité mondaine du Paris de l’entre-deux-guerres. Ses tableaux, principalement des portraits et des nus féminins, mélangeant esthétique moderne et maniérisme, sont à l’image des Années folles. Lempicka, dont l’œuvre ne ressemble à aucune autre, a su créer son style.

La jeunesse en Russie

Tamara Rozalia Górska est née le 16 mai 1898 à Varsovie, capitale polonaise, qui était à l’époque rattachée à la Russie. Fille de Boris Górski, un avocat russe de confession juive, et de Malwina Dekler, une mondaine polonaise qui passe la majeure partie de sa vie à l’étranger, Tamara fréquente brièvement un pensionnat de Lausanne en 1911. Sa grand-mère l’emmène ensuite en voyage en Italie où elle découvre les chefs-d’œuvre de la Renaissance. Après le divorce de ses parents en 1912, elle vit avec sa tante Stefa à Saint-Pétersbourg et y rencontre en 1915 un riche avocat polonais, Tadeusz Łempicki (1888-1951). Elle l’épouse en 1916 à Saint-Pétersbourg. Leur vie luxueuse est bousculée par la Révolution russe de 1917. Lempicki est arrêté, mais Tamara obtient sa libération en faisant intervenir le consul de Suède. Le couple s’exile : Copenhague, Londres puis Paris.

L’exil à Paris

Les Lempicki sont recueillis pas des cousins de Tamara qui avaient également trouvé refuge à Paris. Leur fille Maria-Krystyna, dite Kizette, naît en 1919. Tadeusz Łempicki ne parvenant pas à s’adapter professionnellement à la France, Tamara décide de devenir peintre. En 1920, elle s’inscrit, à l’académie Ranson et également à l’académie de la Grande Chaumière. Dans la première, elle a pour professeur Maurice Denis (1870-1943), peintre du mouvement nabi, et dans la seconde André Lhote (1885-1962), l’un des représentants du cubisme. Cet enseignement déterminera le style très original qui est le sien, brillante synthèse du maniérisme du 16e siècle italien et du cubisme du début du 20e siècle. Ses premières peintures sont des natures mortes et des portraits de sa fille Kizette.

L’artiste célèbre

La carrière de Tamara de Lempicka démarre vraiment en 1925. Elle présente quelques œuvres à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris en 1925 et qui lancera le style Art déco. La même année, le comte Emmanuele Castelbarco (1884-1964) organise à Milan une exposition de ses œuvres. Ses tableaux, en harmonie avec le style Art déco qui connaît son heure de gloire dans les années 1920, sont de plus en plus appréciés. En 1927, elle remporte le premier prix à l’Exposition Internationale des Beaux-Arts de Bordeaux pour son portrait de Kizette au balcon.

Tamara de Lempicka se rend pour la première fois aux États-Unis en 1929 pour peindre un portrait de la fiancée du magnat américain du pétrole américain Rufus T. Bush. Elle expose également ses œuvres avec succès au Carnegie Institute de Pittsburgh.

Les États-Unis et le Mexique

Au cours de l’hiver 1939, après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, Tamara de Lempicka, d’origine juive, et son mari émigrent vers les États-Unis. Ils s’installent d’abord à Los Angeles, puis à New York en 1943. Les expositions et la vie mondaine très active se poursuivent. Mais son style Art déco n’est plus au goût du jour lorsque de nouvelles tendances picturales apparaissent, orientées vers l’abstraction ou une figuration beaucoup plus provocante.

Le baron Kuffner meurt en 1961. Tamara de Lempicka s’installe alors à Houston, au Texas, où vit sa fille Kizette, qui a épousé un géologue texan, Harold Foxhall. En 1974, l’artiste part vivre à Cuernavaca, au Mexique, à 80 kilomètres de Mexico.

Tamara de Lempicka meurt dans son sommeil le 18 mars 1980, à l’âge de 81 ans. Suivant ses souhaits, ses cendres sont dispersées sur le volcan Popocatépetl.

Réservation & information

Conférence privée en français. Prix ​​et programme détaillé sur demande. Le nombre des places étant limité, merci de nous contacter par email cotedazur@la-visite.eu