Le 19 janvier 2024

« Bonnard Pierre et Marthe » au Cannet _ visite Musée et séance de film

Pierre Bonnard et la Côte d’Azur

Le peintre loue d’abord la villa « Le Rêve » située avenue Victoria, avant d’acheter en février 1926, une maison modeste aux allures de chalet. Ses moyens auraient pu lui permettre d’acquérir une maison bien plus grande et confortable, avec un accès plus facile mais c’est l’aspect tranquille du lieu qui va le séduire. Il s’y installe en 1927, après y avoir fait quelques arrangements. Le seul luxe de la maison est la baignoire, qu’il fait placer sur l’insistance de sa femme Marthe. Pierre Bonnard ne se fixe pas d’abord définitivement au Bosquet ; son âme de voyageur l’amène à faire sans cesse des va-et-vient entre Paris, Vernonnet et Le Cannet.

Pierre Bonnard découvre vers 1904 la Côte d’Azur à Saint-Tropez et Nice. Il fait de nombreux séjours dans le Midi, avant d’adopter, autour de 1920, Le Cannet. C’est une petite ville à l’époque, réputée comme station hivernale et climatique. Comme il ne souhaite pas habiter près de la mer, fuyant plutôt le monde et les constructions, Bonnard choisit le quartier de la Colle et du Bosquet pour son panorama incomparable. Le canal de la Siagne sera le lieu favori de ses promenades.

La proximité de son ami Matisse qui séjourne à Nice et la présence de Lebasque au Cannet lui permettent d’avoir des relations sociales et artistiques continues.

Durant toutes ces années, sa présence au Cannet sera des plus discrètes. Il se mêle peu à la vie du village, mais accepte toutefois en 1935 de participer au 1er salon des artistes du Cannet avec Henri Lebasque. Il réalisera, pour l’occasion, un tableau représentant un paysage. À la déclaration de la deuxième guerre mondiale, Pierre Bonnard se retire définitivement au Bosquet. Il vit en solitaire avec Marthe, diverti seulement par un cercle d’initiés dans le milieu de l’art et de la peinture, qui vient lui rendre visite. Il meurt le 23 janvier 1947 et sera inhumé au cimetière Notre-Dame des Anges auprés de sa femme, disparue en 1942.

Le Film. Bonnard, Pierre et Marthe

Pierre aura passé 50 ans à peindre sa Marthe adorée avec 400 tableaux au total, des nus surtout pour raconter le lien charnel de ces deux épicuriens avec pourtant une réserve, le visage de Marthe est son mystère. “Lui a eu une grande difficulté à peindre le regard de Marthe. Il l’a tout le temps effacé, n’a jamais vraiment réussi à bien peindre Marthe finalement. (…) Finalement, on se rend compte que Marthe avait un énorme secret et qu’il y avait ce mystère”, dit Vincent Macaigne.

Car toute sa vie, Marche a menti sur son nom, son âge, ses origines. Avant de l’épouser sur le tard, Bonnard l’a appris et pardonné. “Elle a perdu Pierre dans ses mensonges et s’est perdue elle-même. Je pense que ça a aiguisé dans la passion amoureuse et dans la recherche à travers la peinture du mystère Marthe” explique Martin Provost. Dans les années 20, elle s’essaie aussi au pastel sous le surnom Marthe Soulanges. Une troisième identité pour celle qui n’a pas fini, 81 ans après sa mort, de livrer tous ses secrets.




Reservation & information

Visite privée en français. Prix ​​et programme détaillé sur demande. Le nombre des places étant limité, merci de nous contacter par email cotedazur@la-visite.eu