Le 9 février 2021

Le Parfum ! Découvrez la ville de Grasse sur les traces de Jean-Baptiste Grenouille

Ville de Grasse

Capitale de la Provence orientale depuis le Moyen Age, Grasse est une ancienne cité à l’influence latine très sensible, particulièrement dans l’architecture, en raison d’échanges intenses avec les villes italiennes de Gènes et de Pise. Séparée de l’ensemble de la Côte méditerranéenne par le massif de l’Estérel, la bande côtière formée par la Provence orientale et la Ligurie s’insère entre les Préalpes et la mer. Plusieurs vallées coupent cette région au relief très marqué, canalisant ainsi des expressions architecturales à l’évolution plus ou moins lente. Le Moyen Age privilégiant la voie maritime, Grasse établit par les ports de Cannes et d’Antibes des contacts commerciaux qui lui permettent de s’orienter vers un trafic aux multiples ressources. Cannes sert ainsi de port d’embarquement aux marchandises grassoises à destination de Nice et de Gênes. Dès le XIIe siècle, les tissus et la préparation du cuir constituent les grandes spécialités de la ville. Cette dernière activité est favorisée par la présence en abondance dans la région de lentisque et de myrte utilisés comme tan et qui donnent au cuir une couleur verte caractéristique. Dès le milieu du XIIIe siècle, les corporations des drapiers et des tanneurs bénéficient de règlements. Les tanneurs qui s’étaient regroupés autour des points d’eau sont installées sur la place aux Aires traversée par un canal à ciel ouvert.
Née de la tannerie au XVIe siècle, la parfumerie connaît un véritable essor au XVIIe siècle, mais c’est au XVIIIe siècle qu’elle subit une mutation fondamentale. En 1724, les gantiers parfumeurs se séparent complètement de la corporation des tanneurs. Leurs statuts sont homologués en 1729. Vers 1750 apparaît le procédé de l’enfleurage à froid qui permet d’extraire le principe parfumé des fleurs les plus délicates : fleurs d’oranger, jasmin, tubéreuse. De cette industrie découle une grande prospérité. Grâce à la révolution industrielle, la synthèse organique industrielle met à la disposition des parfumeurs des synthèses synthétiques, reproductions originales de naturels déjà utilisés en parfumerie. La parfumerie grassoise connaît alors un important développement qui concourt à une expansion de l’artisanat annexe : verriers, ferblantiers, bouchonniers, chaudronniers, imprimeurs, transporteurs… Les années 1850 marquent également la conquête sans partage des marchés mondiaux et le développement des cultures aromatiques dans la région grassoise.

Le Parfum par Patrick Süskind

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son
âme n’avait besoin de rien.
Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l’univers, car « qui maîtrisait le s odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ».
C’est son histoire, abominable… et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum , un roman très vite devenu un best seller mondial, et aujourd’hui porté à l’écran.

Jean-Baptiste Grenouille

La vie avait d’ailleurs commencé de la pire des manières pour le héros quand le 17 juillet 1738 il voit le jour. En plein été, il se retrouve expulsé de l’entrejambe de sa mère poissonnière sur un tas de déchets du marché, lui même situé sur le cimetière des Innocents… Une entrée dans la vie glauque et fétide qui va engendrer un monstre. Il est néanmoins doté d’un don : son odorat, qui lui permet de décortiquer avec minutie la moindre senteur.
Privé de sa génitrice, condamnée à mort pour infanticide, le petit Grenouille est placé de foyer en foyer où il va sans cesse être rejeté. Sa vie bascule alors qu’il a quinze ans, lorsqu’il croise une jeune fille rousse dont l’odeur va le chambouler. Il vient de trouver un sens à sa vie : s’emparer de ce parfum fabuleux. Il assassine alors la fille en l’étouffant.
Dès lors, il cherche à créer sa propre essence, l’arôme ultime qui lui permettrait de ne plus susciter l’indifférence. Car Grenouille comprend que « qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le cœur des hommes ».
Après un début de carrière chez le parfumeur Giuseppe Baldini, il entame une sorte de voyage initiatique qui va le conduire à l’isolement dans le Cantal, puis à Montpellier et à Grasse, où il va apprendre de nouvelles techniques et se muer en grand meurtrier.

Réservation & information

Visite privée en français. Prix ​​et programme détaillé sur demande. Le nombre des places étant limité, merci de nous contacter par email cotedazur@la-visite.eu