Le 28 novembre 2024

« Vivien Maier. Anthology » au Musée de la Photographie à Nice

Chicago, May 16, 1957©Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, VIVIAN MAIER
Chicago, May 16, 1957©Estate of Vivian Maier, Courtesy of Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, VIVIAN MAIER

Le musée de la Photographie met à l’honneur Vivian Maier (New York,1926 – Chicago, 2009), une gouvernante d’enfants aux Etats-Unis au milieu du 20e siècle ayant traversé sa vie dans le silence et l’anonymat avant d’être révélée comme photographe après la découverte fortuite de son œuvre, une œuvre photographique brillante sortie de l’ombre, qui raconte la vie. Avec une sélection de 140 images et vidéo, l’exposition Anthology permet de saisir l’ampleur de l’œuvre de Vivian Maier, photographe autodidacte et passionnée de l’image, qui inventa un langage à la croisée de la photographie humaniste et de la streetphotography.

Vivian Maier (1926-2009) travailla comme gouvernante d’enfants à Chicago au début des années 1950, et pendant plus de quatre décennies. Toute une vie passée inéluctablement inaperçue jusqu’à la découverte en 2007, de son corpus photographique : une œuvre colossale constituée de plus de 120.000 négatifs, de films super 8 et 16mm, d’enregistrements divers, de photographies éparses et d’une multitude de pellicules non développées.

Malgré le manque de recul pour confronter les différentes analyses scientifiques et critiques de ce travail, l’exposition Anthology permet de saisir l’ampleur de l’œuvre de Vivian Maier. Avec une sélection de 140 images et vidéos, cette présentation permet d’apprécier la qualité du regard et la subtilité avec laquelle Vivian Maier s’est approprié le langage visuel de son époque.

Totalement autodidacte, Vivian Maier photographiait la rue, des gens, des objets, des paysages ; en définitive, elle photographiait ce qu’elle voyait, tout simplement, abruptement. Elle savait saisir son temps en une fraction de seconde. Elle racontait la beauté des choses ordinaires, cherchant dans le quotidien et le banal, les fissures imperceptibles, les inflexions furtives du réel.

Son monde c’était les autres, des inconnus, des anonymes que Vivian Maier effleurait le temps d’une seconde, de sorte que ce qu’elle photographiait, c’était d’abord un rapport de distance, cette même distance qui faisait de ces personnages, les protagonistes d’une anecdote sans importance. Et même si elle ose des cadrages impérieux, déconcertants, Vivian Maier reste au seuil, voire en limite de la scène qu’elle photographie, jamais au-delà pour ne pas en être invisible. Elle prend part à ce qu’elle voit et devient elle-même sujet. Les reflets de son visage, son ombre qui s’allonge sur le sol, le contour de sa silhouette, se projettent dans le périmètre de l’image photographique. Vivian Maier a réalisé de nombreux autoportraits tout au long de ces années, avec l’insistance de quelqu’un en quête de soi-même. Elle cultivait une certaine obsession, moins pour l’image en soi que pour l’acte de photographier, pour le geste, comme un accomplissement en devenir. La rue était son théâtre, ses images un prétexte.

Reservation & information

Visite privée en français. Prix ​​et programme détaillé sur demande. Le nombre des places étant limité, merci de nous contacter par email cotedazur@la-visite.eu